1 Le patrimoine religieux

•L’Eglise des Cordeliers fut édifiée au XVè me siècle au lendemain de la Bataille de Nancy. Malgré l’histoire mouvementée, elle garde de superbes tombeaux. La chapelle fut inspirée des Médicis. A côté de cette église se trouve le couvent, qui abrite le Musée des Arts et Traditions. Sa nef de 73 mètres reçut des chapelles funéraires sur ses côtes. On y verra de magnifiques vitraux et la voûte de l’église est décorée de fresques colorées. Dans le chœur de l’église, on y remarque des stalles datant de 1691 venant de l’abbaye mosellane de Salival, elles furent remontées à cet emplacement en 1818 après la période révolutionnaire.

Au Sud de l’église, on verra une tombe encastrée dans le mur, il s’agit de celle de René II (investigateur de cette édification), on y reconnaît les intercesseurs favoris du duc : Saint Georges, Saint Nicolas, l’ange et la Vierge de l’Annon
ciation, Saint Jérôme et Saint François d’Assise, perchés sur les armoiries ducales et lorraines. Dans la chapelle des cordeliers, on y voit des statues et les tombeaux de Charles de Vaudémont, de l’épouse de René II, de Philippe de Gueldres. Mais aussi, il y a des sculptures. De nombreuses peintures ornent les murs de l’église la Vierge au rosaire de Jean de Wayembourg, et deux peintures de Rémond Constant.
. La Basilique Saint- Epvre se situe dans la vieille ville. Et elle fut édifiée au XIXème par Prosper Morey. On y admirera ses superbes verrières et boiseries, des dalles offertes par Napoléon III, du Pape Pie ou de l’empereur François-Joseph. La tour de la basilique s’élève à 87 mètre au-dessus des toitures abrite des familles de faucons crécerelle.

• La cathédrale se situe dans la ville neuve et fut construite au début du XVIIIème siècle. A l’intérieur, il y a une nef, deux collatéraux et deux bas-côtés avec chacun 3 chapelles. La nef de la cathédrale a une longueur de 60 mètres de longueur et 14 mètres de large. On y voit des anges sculptés. Dans la croisée du transept s’y trouve une coupole décorée d’une fresque dédiée à la « gloire céleste ». Pour les deux chapelles latérales, elles sont ornées de grilles et pour les autres chapelles, elles sont fermées par des grilles. La tribune surmontant l’entrée de la cathédrale supporte un grand orgue (de 1757). L’abside est ornée de trois grandes peintures du nancéien Claude Charles, elles représentent le couronnement de saint Sigisber et le même intercesseur servant les pauvres, toiles placées de part et d’autres d’un tableau figurant des anges volant dans les nuées. Dans l’abside on voit aussi, un grand Christ en croix. On y verra aussi dans cette cathédrale, un Christ en croix de bois peint et le trésor avec de nombreux objets liturgiques du Xe siècle, qui ont appartenu à saint Gauzelin, évêque de Toul.

• Eglise Saint-Sébastien se situe dans la ville neuve et fut édifiée au XVIIIème siècle. L’église comprend une nef de quatre travées avec des bas-côtés de même hauteur. On y voit de grandes fenêtres ouvertes dans les murs sud et nord. Dans le cœur de l’église, on y admirera sur la voûte quatre scènes du martyre de saint Sébastien et un crucifix. Dans les bas-côtés, s’y trouve le tombeau de Jean Girardet (1709-1778), premier peintre du roi Stanislas Leszczynski. Dans le bas-côté droit y repose les cendres de l’architecte Jean-Nicolas Jennesson, qui furent transférées en 1917. Au-dessus de la porte, un orgue de la maison Dalstein-Haerpfer a été réalisé en 1879 et il est avec le grand orgue de la cathédrale, l’un des instruments majeurs de la ville de Nancy.

• Eglise Notre-Dame-De-Bonsecours fut construite au XVème siècle afin de remercier la Vierge de la victoire de René II. Cette chapelle, est surnommée chapelle « des Bourguignons » car elle fut construite dans le cimetière des bourguignons morts et enterrés dans une fosse commune lors de la bataille de 1477. Elle abritait une statue de la Vierge protégeant sous son manteau des personnes de toutes conditions. Mais elle fut détruite par Stanislas, car il voulait y construire une église, qui lui servirait de tombeau. En 1841, elle devint ‘une maison de retraite pour les prêtres en 1841 pour ensuite être une paroisse en 1844. Comme Stanislas voulait retrouver l’influence polonaise, on y trouve donc un style baroque avec une décoration chargée. On y voit aussi de nombreuses statues comme celles de Saint Gaëtan de Thiene, Sainte Reine, saint Jean Népomucène et Saint François de Paule qui ornent les pilastres de la nef. La statue de la Vierge de l’ancienne chapelle, retrouva sa place dans la nouvelle église. La nef est éclairée par deux rangées de fenêtres dont certaines avec de vitraux de Charles Maréchal (Metz), qui a permis le développement du l’art du vitrail dans l’école de Nancy. Quant à la présence des peintures, elles racontent les mystères de la Vierge. Dans le chœur, on y voit des reproductions de drapeaux turcs, offerts par Marie-Thérèse d’Autriche aux lorrains. Bien sûr, on trouve les tombeaux de Catherine Opalinska représentant un ange montrant la direction du ciel, de François Maximilien Ossolinski, le cœur de Marie Leszczynka fut déposé en l’église de Bonsecours et le tombeau de Stanislas.

2 Les musées

•Le Musée de l’Ecole de Nancy est consacré à l’Art nouveau nancéien, ce qui en fait l’un des plus rares en France. Dans le jardin, vous y trouverez trois monuments : La porte en chêne (faite en 1897 par l’ébéniste Eugène Vallin), le monument funéraire (en 1901 de l’architecte Girard et du sculpteur parisien Pierre Roche) et Le pavillon aquarium (Lucien Weissenburger). A l’intérieur de la maison, vous pourrez vous plongez dans l’époque de 1900 et voir les techniques de travail de cette époque utilisées par les artistes de cette école grâce aux meubles, les objets d’art, les verreries, les céramiques, les tissus. Ce musée est agencé de manière à faciliter le déplacement des visiteurs afin de créer une certaine intimité des œuvres. Cependant, une part importante est réservée à Emile Gallé avec une collection de verreries riche de plus de 400 pièces, des œuvres de céramique des meubles (la commode “Les parfums d’autrefois”, la table “Le Rhin » et le lit “Aube et Crépuscule). Le talent de Louis Majorelle est aussi montré avec la présence du piano à queue à décor de pommes de pin dont la marqueterie a été dessinée par Victor Prouvé.

• Le Musée Lorrain  fut ouvert en 1850. Il dispose de 4 500 m2 d’exposition sur plusieurs sites (le Palais Ducal édifié par les Ducs de Lorraine et sa porterie, Le Couvent et l’Église des Cordeliers). On pourra y trouver des objets quotidiens, parures, armements et sculptures des civilisations préhistoriques, gallo-romaines et mérovingiennes et des collections du Moyen-Age avec des sculptures religieuses et funéraires. Pour la période de la renaissance, ce sont les œuvres de Ligier Richier (Église des Cordeliers) qui retiennent l’attention avec ses vitraux et d’œuvres sculptées. Pour faire référence à Stanislas, on y contemplera les toiles et les gravures, qui rappellent la période faste de ce dernier. Pour les XVIIIème et XIXème siècles admirez les collections de faïences. A cela s’ajoute, une salle de miniatures et deux salles consacrées aux objets du culte juif. Pour la fin du XVIIIème siècle au début du XXème siècle nous avons des collections d’art populaire et d’ethnographie dans le couvent des Cordeliers avec des meubles régionaux, faïences populaires, objets afin de mieux comprendre la vie des lorrains de cette époque.

• Muséum-Aquarium de Nancy est consacré au monde animal. Son premier étage, est dédié à plus de six cents animaux grâce à une mise en scène pédagogique. Au rez-de-chaussée, nous sommes en présence de soixante aquariums avec des espèces des eaux tropicales de la Mer Rouge, du fleuve Amazone ou du lac Tanganyika. Vous découvrirez plusieurs collections comme la collection vivante, naturalisée, ostéologie, entomologie, oologie, préhistorique, paléontologie, entre autres

• Musée des Beaux-Arts situé sur la place Stanislas fut créée en 1793 et nous montre des créations artistiques en Europe de la fin du XIVe siècle à nos jours. Il possède plusieurs collections. Pour ce qui est des peintures, vous trouverez des tableaux de Pérugin, Tintoret, Caravage, Rubens, Vouet, Boucher, Delacroix, Manet, Monet, Cross, Modigliani, Dufy, Picasso. Pour la sculpture, les œuvres de Rodin, de Maillol, de Duchamp-Villon, Laurens, Zadkine, Lipchitz et César vous seront présentées. Enfin, il y a des œuvres lorraines avec Claude Le Lorrain, Émile Friant, Victor Prouvé, Francis Gruber ou encore Étienne Cournault. La seconde collection repose sur l’art graphique avec une exposition de dessins et d ’estampes comme ceux de Jacques Callot. La dernière collection repose sur Daum avec 400 verreries réalisées par la manufacture nancéienne depuis la période Art Nouveau jusqu’aux productions contemporaines.

3 Les places

Les trois places présentées ici furent classées en 1983 au patrimoine mondial de l‘Humanité par l’UNESCO

• La place Stanislas

C’ est le lieu, qui caractérise la ville de Nancy. C’est une place piétonne, qui est l’une des plus belles du monde. C’est un magnifique ensemble architectural datant du XVIIIe siècle et voulu par Stanislas Leszcynski, beau-père de Louis XV. Jusqu’au milieu du XVIIe siècle, une vaste esplanade séparait la Ville-Vieille (médiévale) et la Ville-neuve. Stanislas Leszcynski, ancien roi de Pologne devenu duc de Lorraine en 1737 voulait rendre hommage à son gendre Louis XV, il décida de les relier avec la construction d’une place. La place Stanislas fut construite entre 1751 et 1755 sous la direction de l’architecte Emmanuel Héré. Et elle porta ce nom en 1831. C’est un mélange de Baroque et de Rococo avec des grilles et fontaines. Tout autour on y trouve l’Hôtel de ville, l’Hôtel de la Reine, le Pavillon Jacquet, l’opéra, et le musée des Beaux- Arts par exemple. Tous ces bâtiments sont reliés entre eux par des grilles monumentales en fer forgé rehaussées de feuille d’or, réalisées par Jean Lamour. Celles-ci font de Nancy « la ville aux Portes d’or ». Les deux fontaines symétriques de Neptune et d’Amphitrite furent réalisées par Barthélemy Guibal et sont surmontées de portiques en ferronnerie de Jean Lamour. Au centre, on y trouve une statue de bronze des sculpteurs Barthélémy Guibal et Paul-Louis Cyfflé, représentant Louis XV vêtu à l’antique. Mais, elle disparut à la Révolution. Et ce n’est qu’en 1831 qu’on y verra une nouvelle statue représentant Stanislas.

• La place d’Alliance est l’ancienne place Saint-Stanislas, et fut réalisé par Emmanuel Héré sur les terrains du potager ducal. Elle doit sa célébrité par le pacte d’alliance signé en 1756 entre les maisons royales de France et de Lorraine-Habsbourg. Une fontaine qui au début était à la gloire militaire de Louis XV fut en fait revue pour célébrer ce traité avec des écussons, des trophées et des cornes. Des devises y sont mises comme par exemple  » Eternel traité de concorde année 1756 « ,  » L’ancienne et la nouvelle fidélité forment maintenant un même vœu « ,  » La discorde est vaincue par cette alliance voulue de tous  » et  » L’ancienne et la nouvelle fidélité forment maintenant un même vœu « . Il y a un bassin où trois vieillards barbus versent l’eau ce qui symbolise des fleuves. Les figures, les appliques sont en plomb ; la vasque de la fontaine, l’assise en forme de rocher, la terrasse, l’obélisque sont en pierre. Pour les façades de la place, les bâtiments sont unifiés avec les mêmes cordons moulurés séparant les niveaux, agrafes aux motifs voisins. Les plus beaux escaliers de la place avec leurs décors sculptés dans la pierre ou moulés dans le stuc se situent dans la partie sud-est. Au centre de la place, on y trouve une fontaine de Paul Louis Cyfflé.

• La place de la Carrière se situe au nord de la place Stanislas. Et elle date du milieu du XVIème siècle avec la modernisation des fortifications et permettra donc à la ville de s’étendre vers l’Est. Son nom de Carrière vient du fait que des joutes, des tournois et autres jeux équestres s’y pratiquaient. Au XVIIème siècle, la ville neuve commença à communiquer avec la vieille ville grâce à la porte royale en l’honneur de Louis XIV. Ce n’est que sous Stanislas, que les deux villes se réunirent. Pour cela, la place est close au nord par le Palais de l’Intendance inséré dans un hémicycle à colonnes, et au sud par un arc de triomphe. Au Sud, on y dressa l’Hôtel de Beauvau-Craon avec des balcons soutenus par des têtes d’indiens aux diadèmes de plumes. Au Sud-Ouest de la place, on y trouve une réplique de l’hôtel de Beauvau-Craon : la Bourse des marchands, que l’on peut reconnaitre avec ses ferronneries des balcons avec l’inscription L.A.B.O.U.R.S.E et la fine silhouette de saint Michel, une balance à la main. Le terre-plein central de la Carrière est orné de vases  » rocaille  » et d’enfants sculptés et ses extrémités furent successivement ornées de sphinges et de gladiateurs, puis de groupes de putti et d’animaux posés sur les fontaines d’angles. Les grilles ferment la rue des Petites Ecuries. Le palais de la Nouvelle Intendance s’ouvrait jusqu’en 1766 sur le jardin orné d’une fontaine de Söntgen symbolisant le Temps, des arbres contemporains de Stanislas y poussent encore. Les tilleuls qui bordent la place remplacent les orangers.

4 les espaces verts

• Le parc de la Pépinièrese situe à côté de la place Stanislas et a une superficie de 21 hectares. On l’appelle le poumon vert de Nancy. C’est Stanislas, en 1765 qui permit cette réalisation d’une Pépinière Royale le long des remparts de la ville. Puis en 1835, il devint un parc public. Ce parc est idéal pour y faire son petit jogging. Nous y trouveront aussi un espace animalier, une aire de jeux en bois sculptés dans les troncs géants

• Le Jardin Godron se situe dans la rue Saint Catherine, près du port de plaisance St Georges. Et du musée aquarium. On y verra toutes les plantes, fleurs qui sont utilisées dans les espaces verts de Nancy et un espace sur les plantes et essences cultivées au XVIIIe siècle.

• Le parc Sainte-Marie et la Maison de l’espace vert se situe dans le quartier de l’Ecole de Nancy. Il date de 1620 et devient jardin public en 1904. Vous y verrez une maison de type alsacienne qui accueille un espace dédié à la nature et à l’environnement. Cette maison propose aussi des expositions culturelles, des Sentiers de découverte avec des promenades accompagnées (limitées à 20 personnes) à travers les parcs et quartiers verts de la ville pour en découvrir toutes ses richesses végétales

• Le Jardin Botanique du Montet se situe aux portes de l’agglomération de Nancy dédié aux plantes. Il s’étend sur 27 Hectares avec plus de 12 000 plantes provenant de tous les continents. Il y existe plusieurs collections que ce soit de plantes communes ou d’espèces de pays lointains. Les serres tropicales d’une étendue de 2500m² nous présentent des nénuphars géants, orchidées, bananiers, caféiers, bergamotiers, cactus entre autre. Il y a aussi diverses activités comme par exemple des cours de botanique, des conférences, des expositions)